Déclaration lors du Conseil municipal du jeudi 15 décembre 2022
« L’usine Lafarge de La Malle a été attaquée, semble-t-il par une centaine de personnes anonymes et dissimulées, dans la soirée du samedi 10 décembre dernier.
L’outil de travail a été saccagé et cela n’est pas acceptable.
On doit condamner un certain nombre de pratiques des grands groupes multinationaux. Mais on doit agir, de là où on est, pour faire reculer ce qui menace la biodiversité ou la qualité de l’air ; l’avenir de la planète.
S’en prendre aux machines n’a aucun sens.
Ces pratiques violentes et anonymes ne font pas avancer la lutte pour le climat. Surtout cette lutte n’est pas séparable de celle pour les droits sociaux, le pouvoir d’achat, les retraites, la défense du service public, l’accès aux soins et à l’éducation…
Localement nous avons contribué à l’obtention d’études sur la qualité de l’air par Atmosud, comme trois communes voisines.
Cette démarche a débouché sur un investissement de 5 millions d’euros et aussi un début de production de ciment bas-carbone.
Il y a près de 30 ans, nous avons eu au sein du Conseil municipal un débat sur l’utilisation des fours de cimentiers pour brûler les farines animales infectées par les prions.
Nous avons été favorables à cet usage. Le brûlage à 1400 degrés a permis d’éviter un problème majeur de santé publique.
Peu après, nous avons été favorables à l’usage des pneus en caoutchouc comme combustibles.
Diaboliser ces usages n’a aucun sens. Notre région a eu l’expérience d’incendies de pneus impossibles à éteindre et dévastateurs pour l’environnement.
Le fait de les brûler à 1400 degrés est, de loin, la moins mauvaise solution.
Je rajouterai qu’autant on peut entendre l’inquiétude et la colère sur l’insuffisance des politiques indispensables pour préserver le climat et la biodiversité, autant c’est avec la plus grande fermeté que je condamne ce type d’action et leurs auteurs.
Refusons de nous laisser entraîner dans une impasse. »
André MOLINO