En dehors de la volonté de préserver dans la mémoire collective le passé industriel du site, la Médiathèque Jorgi Reboul a intégré dans son projet le redéploiement du Jardin des Arts, qui vit ainsi sa troisième métamorphose.
Le concept voit le jour en 1997. Il s’agissait d’une salle d’exposition, de rencontres et de confrontation entre des créateurs, dans laquelle des conférences tout public, des concerts acoustiques ou des ateliers d’arts plastiques en lien avec les expositions étaient proposés.
La construction de la Médiathèque a donc permis de réunir sous un même toit la totalité des services traditionnels que requiert un tel bâtiment public, tout en les élargissant significativement à une salle d’exposition dont la programmation variée et très éclectique accueille un public toujours plus nombreux.
L’âme du Jardin des Arts se résume si bien en ces quelques phrases d’André Gabriel.
Le Jardin des Arts de la Médiathèque prolonge la littérature, la poésie et tous les champs habituels de la connaissance par un regard pertinent sur les arts de notre temps, sur les visions multiples des artistes qui ne cessent d’interroger nos sociétés, qui en pétrissent son image, qui nous mettent en garde devant les dérives iconiques telles qu’eût pu le conceptualiser Guy Debord (1931-1994) lorsqu’il nous dit : « Le spectacle, c’est l’image devenue capital. » Le Jardin des Arts n’est pas un musée où l’on y viendrait admirer des œuvres patrimoniales éternelles, mais un laboratoire de la pensée contemporaine qui nous permet de rester éveillés et d’espérer en l’avenir. « Je suis fondamentalement optimiste. Je ne saurais dire si c’est dans ma nature ou si je l’ai cultivé. Une partie de ce qui fait un optimisme, c’est de garder la tête tournée vers le soleil tout en marchant un pied devant l’autre.» (Nelson Mandela). |